Le guide (Benjamin Agon, journaliste à Radio Topka)
Alors, on a fait un peu le tour, aujourd’hui, cette nuit on se retrouve ici, au niveau de l’espace Makoomba. C’est un night-club, et vous le savez après une semaine de dur labeur, les Béninois aussi décompressent un tout petit peu, c’est un coin pour les jeunes. Vous allez voir tout à l’heure, il y a des milliers de jeunes là, qui viennent juste décompresser, juste mettre de l’ambiance s’amuser, jouer, s’éclater au maximum. Vous allez voir, c’est le meilleur coin, le meilleur night-club à Cotonou. C’est situé non loin de l’aéroport de Cotonou, et vous allez visiter tout à l’heure.
La première personne interviewée (disc jockey au Makoomba)
Ce qui est bien à Cotonou c’est que les jeunes en fait se cultivent, pas seulement au Bénin, pas seulement la musique béninoise, ni de la musique africaine parce que nous sommes en Afrique, mais on essaie de jouer les musiques européennes, les musiques américaines et tout, et surtout ce qui est bien, on met les nouveaux, c’est que si vous venez ici par exemple, il n’y a pas de différence entre cette boîte et les boîtes qui sont en Europe, on met les musiques qu’on peut mettre en Europe ici.
Au cours de la soirée, on met aussi la musique africaine. Donc c’est pour en fait, on essaie de c’est ce que je viens de dire, on essaie de satisfaire tout le monde, tous ceux qui vivent à Cotonou, et les Béninois, et les Français, et les Américains, et tout le monde. C’est en fait, c’est un coin d’ambiance pour tout le monde parce que, en fait, si moi je voyage par exemple, je vais par exemple aux États-Unis et ils mettent que la musique, du rap tout ça là, arrivé à un moment j’aurais envie d’écouter la musique africaine. Mais ici, c’est pas le cas. Je ne serais pas satisfait, or par contre si vous venez ici, on met et le hip-hop, et la musique béninoise, et la musique africaine, et tout. On met tout ce qu’on veut.
La deuxième personne interviewée (Donklam Abalo, journaliste à Radio Topka)
Les jeunes Béninois, aiment surtout la musique béninoise, oui, mais ces jeunes-là sont très sensibles à ce qui vient de l’extérieur, notamment de la Côte d’Ivoire et du Congo. Nous avons fortement été colonisés par la musique ivoirienne qui, qui a pris le pas sur la plupart des musiques chez nous, malheureusement certains artistes locaux aussi pour être bien acceptés du public sont obligés quelquefois de se calquer sur cette musique-là, mais de plus en plus la musique béninoise est en train de prendre le pas parce qu’il y a beaucoup d’efforts que, qui sont faits et nous avons des artistes locaux qui ont de la popularité. Ce qui manque un peu à la musique béninoise, c’est, c’est le rythme ; et c’est cela que les Ivoiriens ont de plus que nous. C’est-à-dire que nous avons des artistes qui font des musiques qui s’écoutent, c’est-à-dire dire qui ne se dansent pas. Or, pour gagner le cœur de ces gens-là, il faut faire à la fois de la musique qui s’écoute et de la musique qui se danse.