Voix off Tout commence par la traditionnelle parade. Des centaines de personnes suivent échassiers et marionnettes géantes au son de la fanfare. Pendant quatre jours, les artistes investissent les quartiers, les orphelinats, les villages alentours. Un moment festif et populaire car c’est bien là l’esprit de ce festival atypique : démocratiser la culture pour tous.
Ezéchiel Wendtoin, artiste
On permet aux couches défavorisées, à toute personne sans distinction, de pouvoir vivre la culture, de pouvoir vivre, et ce qu’ils ont dans leur pays et ce qui vient de l’extérieur aussi.
Voix off
Les artistes, eux, s’approprient des espaces inédits, loin des scènes de spectacle habituelles. Priorité est donnée au public, notamment les plus jeunes.
Alif Naaba, artiste et parrain du festival
Il y a un truc qui est incroyable, c’est que le public, il est participatif. Quand vous prenez le quartier de Gounghin, les familles participent. C’est-à-dire que tout le quartier participe. C’est là la différence de ce festival. Et ça, ça me parle beaucoup plus parce qu’en fait, les gens s’arrachent. Ils occupent, ils prennent ça pour eux.
Voix off
Des sourires se dessinent sur les visages comme une renaissance après l’attaque terroriste qu’a vécu Ouagadougou il y a un mois. Malgré les craintes, les organisateurs ont tenu à maintenir le festival en signe de lutte.
Boniface Kagambega, directeur du festival
Il faut qu’on puisse dire aux terroristes qu’on n’a pas peur. Ils vont pas nous empêcher de vivre notre culture. Ils vont pas nous empêcher de nous aimer, de nous retrouver. Ils vont pas nous empêcher de démocratiser, de décentraliser l’art.
Voix off
Décentraliser l’art en faisant voyager le festival dans d’autres villes du pays, en proposant également des ateliers de formation. Pour cette 7e édition, « Rendez-vous chez nous » est plus que jamais un espace de partage, un exutoire où la vie reprend sa place.