Ubérisation

Disponible jusqu'au 12/11/2024 - 22:59Disponible jusqu'au 12/11/2024
Une seule vie ne vous suffit plus ? Envie de vous réinventer ? Alors ubérisez-vous !
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    Ubérisation. Le mot vient du nom de l’entreprise Uber créée en Californie en 2009. Si l’ubérisation est synonyme d’émancipation des règles et de liberté, il y a aussi de l'inspiration nietzschéenne dans Uber.
    Chaîne d'origine
    TV5MONDE
    - Modifié le
    09/02/2022

    Voix off
    Ubérisation, ubériser. Ces mots viennent de l’entreprise Uber créée en Californie en 2009. De vient la notion d’ubérisation de l’économie s’invente un modèle d’emploi mondialisé et ultralibéral dans le domaine des services : transport des personnes, hôtellerie, dépannage, etc. Ce mode d’activité se caractérise par le fait que les relations entre l’entreprise, les clients, et les employés s’établissent directement grâce aux nouvelles technologies. L’ubérisation de la société en réjouit certains et en inquiètent d’autres car elle se place hors des règles et des cadres : par exemple, les chauffeurs Uber contrairement aux taxis ne sont pas soumis au droit du travail. Ainsi, l’opinion est partagée entre la critique de l’exploitation de la misère des gens, en raison de l’absence de droits, et la reconnaissance du libre arbitre engagé en prenant part à ce modèle économique.
    Le mot « uber » traduit bien cette tension. En anglais, « uber » est employé comme préfixe pour signifier « super ». Si c’est ubercool, c’est supercool. Mais avant cela, le mot vient de l’allemand et signifie sur, au-dessus de. L’inspiration est nietzschéenne. Chez le philosophe Nietzsche, l’Übermensch, littéralement surhomme, n’a rien à voir avec un super héros ou un demi-dieu écrasant. Non, il représente l’être humain libéré de la morale et de la société. Pour Nietzsche, les règles à travers l’éducation, enferment l’individu dans une identité : voilà, tu es comme ci, voilà ton nom, tu as telle personnalité. Le surhomme, lui, parvient à se libérer du carcan de l’identité qu’on lui impose et ainsi il laisse s’exprimer la pluralité d’identités qui se mêlent en lui. Donc, pourquoi ne pas se réinventer au cours de la journée, de la semaine ? Menuisier le matin, chauffeur l’après-midi, écrivain le soir. De la sorte, l’Übermensch peut s’offrir le luxe de vivre plusieurs vies. Et c’est ce que prône le modèle d’ubérisation.
    Une
    seule question subsiste pourtant : l’ubérisation, d’accord mais à quel prix ?