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Clément Shala, inventeur de l’électro-brasero, Kinshasa, République démocratique du Congo. Ici, la majeure partie de la population cuisine au charbon de bois, un combustible hors de prix et très peu écologique.
Clément Shala, inventeur de l’électro-brasero
J’ai conçu ce petit truc : un brasero qu’on utilise avec des piles, communément appelé chez nous « mbabola »1.
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Son principe de fabrication ? Un petit moteur, récupéré sur des lecteurs de CD ou radiocassettes, fait tourner un ventilateur qui active la combustion de la braise. Son intérêt ? Plus besoin alors d’acheter du charbon de bois ; les résidus que personne n’utilise suffisent largement.
Clément Shala, inventeur de l’électro-brasero
Moi j’ai ramassé, je n’ai pas acheté. Voilà une très grande différence. Avec cette œuvre, on peut limiter de couper les arbres même pendant une année, ici au Congo.
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De la récupération également pour les piles qui vont alimenter le brasero. Sa consommation est tellement faible qu’il reste toujours assez de courant dans les piles usagées pour faire tourner le ventilateur.
Clément Shala, inventeur de l’électro-brasero
Avec ce brasero, les gens, même les plus démunis qui sont mal payés, arrivent à faire la cuisine normalement.
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Ce brasero coûte 15 euros, l’équivalent d’un mois de charbon de bois. Plusieurs centaines d’exemplaires ont déjà été vendus à Kinshasa, sans aucune publicité ni soutien gouvernemental.
Clément Shala, inventeur de l’électro-brasero
J’ai étudié pour que l’État congolais bénéficie de mon étude, mais c’est comme si ça passait inaperçu. C’est comme si je me trouvais dans une forêt, seul ; je suis abandonné à moi-même.
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Alors, prêt à aider cet ingénieur mécanicien pour qu’il développe son activité dans le reste du Congo et au-delà de ses frontières ?
1 Mot en lingala – langue parlée en République démocratique du Congo – pour désigner un barbecue.