Catherine Bolduc-Gagnon, enseignante, école primaire Selrik
Bonjour Anna.
Anna, élève
Bonjour.
Voix off
Catherine Bolduc-Gagnon est enseignante dans une école primaire anglophone de Whitehorse, la capitale du Yukon1. Mais c'est en français qu'elle fait l'appel de ses 23 élèves le matin parce qu'elle est titulaire d'une des 10 classes d'immersion française que compte l'établissement.
Les élèves
N'oubliez pas de parler votre plus beau français !
Voix off
Ces jeunes de 10 ans suivent donc la quasi-totalité de leurs cours en français depuis leur maternelle. Ces programmes d'immersion française sont offerts dans trois établissements anglophones du Yukon. Plus de 900 élèves y sont inscrits et ils sont très populaires.
Catherine Bolduc-Gagnon, enseignante, école primaire Selrik
Les classes d'immersion en général sont pleines. Il y a des listes d'attente pour entrer, puis c'est valorisé, c'est vraiment valorisé par la communauté. Cet acquis-là d'avoir deux langues. Puis je pense qu'il y a une grande volonté pour les prochaines générations d'être bilingues.
Anie Desautels, enseignante, école secondaire francophone Émile Mercier
Les caractéristiques des personnages…
Voix off
Il existe aussi au Yukon un réseau scolaire francophone, avec la création en 1996 d'une Commission scolaire francophone du Yukon qui gère une garderie, une école primaire et une école secondaire, où l'enseignante de français, Anie Desautels, donne justement un cours.
Anie Desautels, enseignante, école secondaire francophone Émile Mercier
Ici, on est vraiment chanceux parce que la communauté a toujours voulu cette école secondaire-là. Et donc, il y avait une volonté de la communauté que leurs enfants restent au secondaire.
Élyse-Anne, élève
Je trouve ça plus simple en français parce que j'ai… ça a été ma langue maternelle, j'ai grandi dans ce langage-là.
Anie Desautels, enseignante, école secondaire francophone Émile Mercier
On garde la page…
Voix off
La Commission scolaire francophone du Yukon a mené une longue bataille judiciaire contre le gouvernement yukonais pour que ce collège ouvre ses portes il y a deux ans. Une bataille qui valait la peine, parce que le succès du réseau scolaire francophone est indéniable. Là aussi, il y a des listes d'attente.
Jean-Sébastien Blais, Commission scolaire francophone du Yukon
La demande est là parce que le Yukon grandit au niveau démographique. Il y a une croissance année après année du nombre de gens qui veulent venir s’établir à Whitehorse et au Yukon. Une croissance également de la communauté francophone. Et puisqu’on a des programmes que je dirais crédibles et de qualité, eh bien les gens n’ont pas d’hésitation à venir s'inscrire chez nous.
Voix off
La Commission scolaire francophone du Yukon travaille aussi sur le développement de programmes d'études postsecondaires pour que les jeunes puissent poursuivre leurs études dans la langue de Molière.
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1 Le Yukon est l'un des trois territoires du Nord canadien. Il est la juridiction territoriale la plus peuplée du pays. (Source : Wikipédia)