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- Première Guerre mondiale : les femmes travaillent
Quel est le rôle des femmes dans la société durant la Grande Guerre ?
Discuter des luttes des femmes.
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La Première Guerre mondiale marque une rupture dans la vie des femmes françaises. Suite à la mobilisation des hommes, elles deviennent chefs de famille et assurent pour la plupart le quotidien des fermes. Certaines s'engagent dans les usines. D'autres soignent et réconfortent les blessés dans les hôpitaux militaires et civils.
Ce dispositif pédagogique a reçu le label « Centenaire ».
Les diplômes d’infirmières datent des années 1910, hein. Il faut attendre les années 1910 pour que les… alors il y a des sociétés de blessées euh… de secours militaires qui se mettent en place après la guerre de 70. Euh… donc il y a des… on forme des infirmières mais vraiment, elle rentre dans la société, dans les hôpitaux tout ça, elle commence à remplacer les bonnes sœurs à partir de la séparation de l’église et de l’état on va dire, hein, 1905. Et en 1914, beaucoup vont venir volontairement, elles ne sont pas infirmières. Elles vont faire femmes de chambre, euh, femme de salle. Alors des bourgeoises, des nobles ou de simples ouvrières, enfin pas ouvrières, des femmes qui n’ont pas de métier qui vont se dévouer pour ces millions de blessés.
Ça a été un des problèmes posés rapidement pendant la Grande Guerre : c’est l’apparition de la femme qui allait se trouver devant des corps misérables, devant des corps nus, devant des jeunes hommes en pleine vigueur mais affaiblis, qui ont besoin d’une main, qui ont besoin d’un réconfort, et qui se sont retrouvés (pour certains ils ont 20 ans) ils se retrouvent devant une mère puisque l’infirmière est plus âgée qu’eux ou, d’autres fois, c’est un homme de 40 ans ou 50 ans qui se retrouve avec une jeune fille qui le lave, qui l’habille, qui le déshabille, qui le soigne. Et, peut-il l’appeler « maman » ? C’est très curieux.
Et en même temps, ça choque des ligues en disant mais : « pour ces femmes qui approchent tous ces hommes, ça ne convient pas ! ».
Ces femmes ont beaucoup souffert parce que se retrouver devant une telle misère, devant des corps déchiquetés, devant des gueules ravagées, c’était épouvantable ! Elles étaient pas préparées à ça, personne n’était préparé à tant de misère, à des blessures si monstrueuses surtout. Alors on parle toujours des gueules cassées mais que ça soit un amputé des deux jambes, que ça soit un aveugle, que ça soit… peu importe la blessure, c’est terrifiant ! Et je crois là encore qu’aujourd’hui, on ne peut pas imaginer ce que c’est.
Jean-Pierre Verney
Ça a été un des problèmes posés rapidement pendant la Grande Guerre : c’est l’apparition de la femme qui allait se trouver devant des corps misérables, devant des corps nus, devant des jeunes hommes en pleine vigueur mais affaiblis, qui ont besoin d’une main, qui ont besoin d’un réconfort, et qui se sont retrouvés (pour certains ils ont 20 ans) ils se retrouvent devant une mère puisque l’infirmière est plus âgée qu’eux ou, d’autres fois, c’est un homme de 40 ans ou 50 ans qui se retrouve avec une jeune fille qui le lave, qui l’habille, qui le déshabille, qui le soigne. Et, peut-il l’appeler « maman » ? C’est très curieux.
Et en même temps, ça choque des ligues en disant mais : « pour ces femmes qui approchent tous ces hommes, ça ne convient pas ! ».
Ces femmes ont beaucoup souffert parce que se retrouver devant une telle misère, devant des corps déchiquetés, devant des gueules ravagées, c’était épouvantable ! Elles étaient pas préparées à ça, personne n’était préparé à tant de misère, à des blessures si monstrueuses surtout. Alors on parle toujours des gueules cassées mais que ça soit un amputé des deux jambes, que ça soit un aveugle, que ça soit… peu importe la blessure, c’est terrifiant ! Et je crois là encore qu’aujourd’hui, on ne peut pas imaginer ce que c’est.