Première Guerre mondiale :  les femmes travaillent

Disponible jusqu'au 02/03/2028 - 22:59Disponible jusqu'au 02/03/2028

Quel est le rôle des femmes dans la société durant la Grande Guerre ?
Discuter des luttes des femmes.

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Biographie de Joséphine Lebert
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Entretien avec Jean-Pierre Verney - Un nouveau métier pour les femmes

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Entretien avec Jean-Pierre Verney - Des femmes dans la guerre

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Ressources pédagogiques
  • B1
    Adolescents16-18 ans

B1 intermédiaire

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Adolescents
16-18 ans
Interculturel : Interculturel
Lire : Lire
Parler : donner son opinion
Parler : décrire
Regarder : Regarder
Écouter : Écouter
Fiche enseignant
Fiche apprenant
Contenus complementaires

    La Première Guerre mondiale marque une rupture dans la vie des femmes françaises. Suite à la mobilisation des hommes, elles deviennent chefs de famille et assurent pour la plupart le quotidien des fermes. Certaines s'engagent dans les usines. D'autres soignent et réconfortent les blessés dans les hôpitaux militaires et civils.

    Ce dispositif pédagogique a reçu le label « Centenaire ».

    Chaîne d'origine
    TV5MONDE
    - Modifié le
    28/05/2024
    Jean-Pierre Verney

    Les diplômes d’infirmières datent des années 1910, hein. Il faut attendre les années 1910 pour que les… alors il y a des sociétés de blessées euh… de secours militaires qui se mettent en place après la guerre de 70. Euh… donc il y a des… on forme des infirmières mais vraiment, elle rentre dans la société, dans les hôpitaux tout ça, elle commence à remplacer les bonnes sœurs à partir de la séparation de l’église et de l’état on va dire, hein, 1905. Et en 1914, beaucoup vont venir volontairement, elles ne sont pas infirmières. Elles vont faire femmes de chambre, euh, femme de salle. Alors des bourgeoises, des nobles ou de simples ouvrières, enfin pas ouvrières, des femmes qui n’ont pas de métier qui vont se dévouer pour ces millions de blessés.

    Jean-Pierre Verney

    Ça a été un des problèmes posés rapidement pendant la Grande Guerre : c’est l’apparition de la femme qui allait se trouver devant des corps misérables, devant des corps nus, devant des jeunes hommes en pleine vigueur mais affaiblis, qui ont besoin d’une main, qui ont besoin d’un réconfort, et qui se sont retrouvés (pour certains ils ont 20 ans) ils se retrouvent devant une mère puisque l’infirmière est plus âgée qu’eux ou, d’autres fois, c’est un homme de 40 ans ou 50 ans qui se retrouve avec une jeune fille qui le lave, qui l’habille, qui le déshabille, qui le soigne. Et, peut-il l’appeler « maman » ? C’est très curieux. 

    Et en même temps, ça choque des ligues en disant mais : « pour ces femmes qui approchent tous ces hommes, ça ne convient pas ! ».

    Ces femmes ont beaucoup souffert parce que se retrouver devant une telle misère, devant des corps déchiquetés, devant des gueules ravagées, c’était épouvantable ! Elles étaient pas préparées à ça, personne n’était préparé à tant de misère, à des blessures si monstrueuses surtout. Alors on parle toujours des gueules cassées mais que ça soit un amputé des deux jambes, que ça soit un aveugle, que ça soit… peu importe la blessure, c’est terrifiant ! Et je crois là encore qu’aujourd’hui, on ne peut pas imaginer ce que c’est.

    Jean-Pierre Verney

    Ça a été un des problèmes posés rapidement pendant la Grande Guerre : c’est l’apparition de la femme qui allait se trouver devant des corps misérables, devant des corps nus, devant des jeunes hommes en pleine vigueur mais affaiblis, qui ont besoin d’une main, qui ont besoin d’un réconfort, et qui se sont retrouvés (pour certains ils ont 20 ans) ils se retrouvent devant une mère puisque l’infirmière est plus âgée qu’eux ou, d’autres fois, c’est un homme de 40 ans ou 50 ans qui se retrouve avec une jeune fille qui le lave, qui l’habille, qui le déshabille, qui le soigne. Et, peut-il l’appeler « maman » ? C’est très curieux. 

    Et en même temps, ça choque des ligues en disant mais : « pour ces femmes qui approchent tous ces hommes, ça ne convient pas ! ».

    Ces femmes ont beaucoup souffert parce que se retrouver devant une telle misère, devant des corps déchiquetés, devant des gueules ravagées, c’était épouvantable ! Elles étaient pas préparées à ça, personne n’était préparé à tant de misère, à des blessures si monstrueuses surtout. Alors on parle toujours des gueules cassées mais que ça soit un amputé des deux jambes, que ça soit un aveugle, que ça soit… peu importe la blessure, c’est terrifiant ! Et je crois là encore qu’aujourd’hui, on ne peut pas imaginer ce que c’est.


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