Première partie - Les monts de la Terre ronde
Un soir Moko regardait l’horizon. Le Soleil avait tissé des rayons de couleur par milliers, dans un ciel tacheté de nuages. Il apercevait tout là-bas ce que les anciens appelaient les monts de la Terre ronde. « Pourquoi parle-t-on de Terre ronde ? », se demandait Moko. Il voulut en avoir le cœur net et se mit à marcher pour atteindre l’horizon. Sur sa route, un vieil homme l’arrêta.
Le vieil homme
Où vas-tu ainsi jeune homme ?
Moko
Je veux savoir si la Terre est ronde.
Le narrateur
Le vieil homme le regarda en souriant.
Le vieil homme
Bien sûr que la Terre est ronde. Tiens, prends ce sentier, c’est le chemin des sages, suis-le et au bout de ta marche, tu reviendras chez toi sans même avoir fait demi-tour.
Le narrateur
Moko prit le chemin des sages. Il marcha sept cents jours, et dormit sept cents nuits sans quitter le sentier. Un soir, alors que le Soleil tissait ses rayons de couleurs, Moko aperçut son village. « Tiens », se dit-il, « me voilà revenu chez moi sans même avoir fait demi-tour. Mais pourquoi en déduire que la Terre est ronde, le chemin est toujours resté plat et jamais je n’ai eu la tête en bas. » Moko rentra chez lui et crut que les anciens l’avaient trompé. Il décida de ne plus quitter son village et de penser en regardant l’horizon que la Terre était plate. C’est mieux ainsi !
Deuxième partie - De quelle forme est la Terre ?
Tu penses peut-être comme Moko que la Terre est carrée, ou comme il y a très longtemps que la Terre est plate, mais c’est une énorme boule. Elle a un noyau qui comme un aimant attire de petits cailloux et les empêche de s’en aller. Ils forment alors ensemble cette énorme boule sur laquelle tu vis. Pourquoi je ne vois pas la Terre ronde ? Tu sais que les ballons sont ronds, mais si tu approches un ballon très près de ton œil, tu ne le vois plus rond. En te promenant dans la campagne, tu es trop près du sol pour voir que la Terre est ronde, tu penses qu’elle est plate. Seuls les cosmonautes ont vu la Terre ronde comme une boule parce qu’ils sont allés très haut dans le ciel.