Voix off
Martha Delgado, initiatrice du marché du troc, Mexico, Mexique. Difficile pour la municipalité de Mexico de gérer l’augmentation alarmante de déchets qui dépassent aujourd’hui 13 000 tonnes par jour.
Martha Delgado, initiatrice du marché du troc
Nous voulions trouver une solution qui permettrait aux citoyens de prendre conscience de ce problème, mais aussi et surtout qui les impliquerait dans la solution.
Voix off
Martha, alors secrétaire à l’environnement, décide de lancer en 2012 le marché au troc. Le dimanche matin, une fois par mois, les habitants peuvent venir ici échanger leurs propres déchets contre de la nourriture bio.
Martha Delgado, initiatrice du marché du troc
Au début, les gens ne comprenaient pas très bien ce que nous étions en train de faire. Comment ça marche ? Comment j’apporte mes déchets ? Dois-je les laver ?
Voix off
L’expérience doit être avant tout ludique et pédagogique. Chacun apporte par ses propres moyens ses ordures ménagères non organiques. Une fois celles-ci séparées et pesées, on reçoit en échange des points verts, sortes de billets de banque en papier, qui permettent de faire normalement son marché.
Martha Delgado, initiatrice du marché du troc
Je crois que notre première crainte fut que personne ne vienne. Heureusement, dès le premier jour, nous avons eu 1500 personnes. Alors, notre deuxième crainte a été : « Trop de gens vont venir ! ». Au final, le nombre de personnes a augmenté progressivement.
Voix off
Rançon du succès : des files d’attente de plusieurs heures avant de repartir avec ses légumes bio, achetés directement auprès du producteur.
Martha Delgado, initiatrice du marché du troc
Ils arrivent à leur travail et ils disent : « Je suis allé au marché du troc ! ». Lorsqu’ils apprennent que cela bénéficie aux producteurs locaux, alors on commence à générer un autre type de réflexion. Qu’est-ce qu’on mange ? Qu’est-ce qu’on achète ? Que faisons-nous de nos déchets ? Et c’est là que tu commences à changer la société.
Voix off
Les déchets apportés sont immédiatement achetés par des entreprises de récupération, permettant ainsi de couvrir 25 % des frais de fonctionnement du marché. Le reste est financé par les contraventions sur le non-respect de la législation environnementale. Alors, prêts à troquer cette idée unique au monde ?