Léa Szulewicz, présentatrice
Et à propos de métiers qui s’exercent hors du bureau, ceux qui impliquent des tâches physiques, pourraient demain être nettement facilités. Aujourd’hui déjà, grâce à des exosquelettes, les manutentionnaires peuvent, par exemple, se faire moins mal au dos, la prochaine étape ce sera de dire adieu à la pénibilité du travail. Certains métiers, parmi les plus physiques ou dangereux, pourront alors être assurés par des robots. C’est en tout cas le rêve de cet homme, Abderrahmane Kheddar, le papa de ce robot humanoïde.
Abderrahmane Kheddar, docteur en robotique et ingénieur informatique
On peut parler, par exemple, des problèmes de catastrophe naturelle, ce qui s’est passé à Fukushima. Typiquement, c’est un cas classique, où on aurait eu des robots humanoïdes, ça aurait été beaucoup plus simple que d’avoir à envoyer des personnes au risque et au péril de leur vie.
Léa Szulewicz, présentatrice
Alors que certains voient les robots comme une menace pour leur emploi et d’autres comme une aide précieuse, en fait, on pourra aussi avoir un compromis, c’est-à-dire des cobots, des collègues robots.
Abderrahmane Kheddar, docteur en robotique et ingénieur informatique
Il y a des usines au Japon à Saitama où c’est le cas, je veux dire dans l’usine il y a des postes dans lesquels vous avez un robot, deux humains, un robot, un humain et chacun fait… et sur les tâches de précision qui sont au-dessous du millimètre, vous n’allez pas demander à un opérateur d’accord de faire ça parce que c’est impossible pour lui de voilà, ou alors il va prendre deux heures pour utiliser d’autres outils. Le robot, c’est l’outil lui-même qui va faire ces tâches-là. Les tâches sont partagées entre l’intelligence humaine, si vous voulez, et la performance au sens de la précision qui ne peut incomber qu’à un robot.
Léa Szulewicz, présentatrice
Après, ce qui reste quand même chouette, c’est que, quels que soient nos métiers futurs, au pluriel, que l’on travaille dans l’écologie, par hologramme ou dans des espaces de travail beaucoup plus interactifs que ceux d’aujourd’hui, il y aura tout de même une constante : le verre de fin de semaine avec les collègues humains ou robots.
Le robot
Bonjour Léa, que voulez-vous boire ?