Les femmes et le marathon

Disponible jusqu'au 07/05/2034 - 23:59Disponible jusqu'au 07/05/2034

Comment les femmes ont-elles obtenu le droit de participer aux marathons ?

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Durée
3:07

Vidéo

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Ressources pédagogiques
  • A2
    12-15 ans

A2 élémentaire

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Réaliser un memory sur le  thème « être une femme et courir »

12-15 ans
Écouter : Écouter
Vocabulaire : sport
Grammaire : pronoms relatifs
Parler : émettre des hypothèses
Parler : décrire
Interculturel : histoire
Jouer : jeux
Fiche enseignant
Fiche apprenant
Fiche matériel
Contenus complementaires

    Pour obtenir le droit de courir aux côtés des hommes, les femmes ont longtemps persévéré. C'est en s'introduisant de force dans les marathons qu'elles ont fini par faire avancer leur cause.

    Chaîne d'origine
    RTS
    - Modifié le
    28/03/2024
    Voix off
    Le running, c’est le sport pour tous par excellence. Au départ de ces grands festivals populaires que sont devenues les courses à pied, champions et anonymes, femmes et hommes, jeunes et vieux sont aujourd’hui réunis sur la même ligne. Pourtant, il n’y a pas si longtemps de ça, les femmes étaient interdites de courir en compétition. Au milieu des années 1960, voir une femme faire du sport est déjà peu commun. En voir une courir, c’est carrément bizarre, pour ne pas dire dérangeant. La société patriarcale a peur des femmes qui courent. Elle pense qu’elles risquent de se transformer en hommes, de prendre des grosses cuisses, de perdre toute leur poitrine et de ne plus pouvoir avoir d’enfants ! La situation n’est pas bien meilleure pour les femmes athlètes. En 1960, elles restent interdites de compétitions d’une distance plus longue que 800 mètres.
    Organisateur
    Mais nous ne pouvons pas dans l’état actuel des choses prendre une catégorie « dames » à Fribourg.
    Participant
    Il ne s’agit pas d’une catégorie « dames », elle est inscrite sous un nom d’homme.
    Organisateur
    Alors c’est un faux nom, alors vous êtes des tricheurs, c’est encore pire. Vous allez tout nous foutre par terre avec ces trucs-là.
    Voix off
    Alors sur le marathon et ses quarante-deux kilomètres, vous pensez bien ! Leur participation est rigoureusement interdite par les instances dirigeantes. En 1967 pourtant, la New-Yorkaise Kathrine Switzer choisit de s’inscrire au plus prestigieux des marathons de l’époque, celui de Boston. Sur la fiche d’inscription, rien de particulier n’est mentionné concernant le sexe des participants. Kathrine s’inscrit donc sous le nom de « K. Switzer » avec seulement une initiale en guise de prénom. Elle ne veut pas offenser les organisateurs, mais elle adore courir et elle ne voit simplement pas pourquoi on lui interdirait de participer à la course puisqu’elle s’est très bien entraînée. Pourtant, après quelques kilomètres, Kathrine est repérée par l’intraitable organisateur Jock Semple, qui saute de sa voiture suiveuse pour tenter d’arracher le dossard de la clandestine. Tom, le fiancé de Kathrine, qui court à côté d’elle, s’interpose alors de façon musclée et met Semple hors d’état de nuire. Les photographes et cameramen juchés sur leur bus média qui suit la course ne perdent rien de la scène. Les images vont faire le tour du monde et Kathrine Switzer, qui a pu terminer son marathon, devient un symbole de la cause féministe dans le sport. Au cours des années qui suivent, plusieurs coureuses aux États-Unis et dans d’autres pays vont commencer à se fondre clandestinement et avec audace dans les pelotons masculins des courses à pied. Ce sera le cas en particulier à Morat-Fribourg, la plus célèbre des courses suisses, la participation des femmes ne sera admise qu’en 1977. Quant au marathon olympique, il faudra attendre 1984 pour que les femmes puissent s’y aligner, quatre-vingt-huit ans après les hommes.