Voix off Fier d’être français, et pour preuve, ce mécanicien d’origine indienne a fait don au musée de l’immigration d’une partie de son histoire. Personne 1 Une photo de mes parents… un livre sur la morale qui a été écrit 31 ans avant Jésus-Christ… Il y a la déesse Abirami Amman. Et puis, le tissu, le fil de soie que [mes] arrières grands-parents tisserands, qu’ils ont fabriqué. Tout ce que j’ai maintenant, ça vient de ce départ, alors, j’ai gardé comme souvenir pour donner à mes enfants. Et puis, comme j’ai trouvé [que] le musée a besoin de quelque chose. Donc, j’ai dit : « On va donner cette valise au musée, au pays d’accueil ». Voix off Certains ont donné leurs papiers, des documents, des viatiques pour la France, depuis 150 ans, l’un des tout premiers pays d’immigration au monde. Le musée est fabriqué à partir des objets, des souvenirs de ces travailleurs. Personne 2 J’ai posé un trophée, un trophée du métro de Paris, un trophée de résistance d’un homme qui, en 1963, a choisi la France comme pays d’accueil. Trente ans après, ça me fait une joie fantastique parce que je suis conscient que j’ai aidé aussi à faire la France d’aujourd’hui. Voix off Pour les jeunes générations de l’immigration, ces objets déposés reconstituent le fil d’une histoire souvent interrompue, comme ici, pour ce musicien d’origine algérienne. Personne 3 C’est un carnet qui appartenait à mon père où il y a des chansons profanes et des chansons sacrées aussi. Voix off Pourquoi vous avez voulu apporter ça au musée ? Personne 3 Ben, pour témoigner. Pour dire aussi que ces carnets voyagent. Nous, nous voyageons aussi et eux avec nous.