La guide, MoussouÀ présent, je vous invite au Media Center de Dakar où est organisé le festival du film africain de quartier. Si vous voulez bien me suivre. Allons-y pour une soirée de projection de films sur le cinéma africain.
Première personne interviewée Les thématiques qui sont abordées sont les problèmes relatifs au quartier ; son rôle donc, c’est de montrer ce qui existe, la réalité. La réalité, donc, ce que les gens vivent, surtout les gens des bidonvilles, ce qu’ils vivent en réalité.
Et il y a des films qui traitent donc des problèmes de l’immigration clandestine, des problèmes d’insalubrité, des problèmes de promiscuité et tout ce que cela comporte comme risques, de pédophilie, de violence sexuelle, de banditisme, de vagabondage, et tout.
En fait, c’est l’ensemble de tous ces problèmes relatifs surtout au cadre, disons, urbain, banlieue, qui constitue donc le cinéma de quartier.
Extraits d’un film, sous-titré en français- « Comment je fais ?
- Mets tes pieds sur les briques.
- J’ai peur.
- Viens, je vais t’attraper. »
Le réalisateur du film « Les Pieds dans l’eau », Monsieur El Hadji Mamadou Niang, surnommé « Leuz ».C’est un film qui parle un peu de la banlieue dakaroise : Pikine, Guédiawaye et Thiaroye. C'est-à-dire que c’est des gens qui vivent chaque année, presque cinq à six mois les pieds dans l’eau, c'est-à-dire qu’ils dorment les pieds dans l’eau, ils mangent les pieds dans l’eau… tu vois… ils passent six mois de suite, chaque année, les pieds dans l’eau. C'est-à-dire que j’ai essayé de montrer ces gens-là, je suis allé vers eux pour leur donner le micro, pour leur demander ce qui se passe et comment… ils vivent comme ça.
Témoignage en wolof sous-titré en français Tu as vu, chaque année, c’est comme ça, nous sommes très fatigués. Nos chambres sont remplies d’eau, nos maisons sont là, on n’a pas où accomplir la prière, ni faire la cuisine, ni se coucher pour dormir. C’est vraiment éprouvant. Nos lits sont dans l’eau et on fait la cuisine les pieds dans l’eau. On mange aussi les pieds dans l’eau. Vivre comme ça chaque année, c’est vraiment difficile. Depuis plus de 20 ans, on vit comme ça au quartier « Guinaw Rail ».