Léa Szulewicz, présentatrice
Une fois que les véhicules seront tous propres, on pourra tranquillement s’y installer et vous n’aurez plus forcément besoin du permis de conduire : les moyens de transport pourront être autonomes et connectés.
Emma Frejinger, professeure agrégée de mathématiques
Exactement ! Les véhicules, leur but, c’est qu’ils vont être autonomes et intelligents, mais pas seulement ça. On veut que les véhicules non seulement ils sachent où est-ce que les individus veulent aller, mais qu’ils sachent aussi où sont les autres véhicules. Et en sachant où sont les autres véhicules, on peut mieux atteindre ce qu’on veut comme objectif pour le système dans son ensemble. Et ce qu’on va voir dans le futur, c’est qu’on va réussir à mieux se déplacer. Des applications sauront déjà où est-ce que vous voulez aller, par quel moyen et ainsi de suite.
Léa Szulewicz, présentatrice
Alors, pour vous occuper pendant le trajet, vous aurez le choix : commencer à travailler en attendant d’arriver au bureau, lire le journal ou pourquoi pas regarder votre série préférée.
Samuel Ropert, consultant spécialisé IoT et M2M chez Idate
On pourrait voir, sur la console centrale par exemple, au lieu d’avoir des dispositifs liés à la conduite à l’heure actuelle, on pourrait avoir un très grand écran qui pourrait être partagé en différents sous-écrans, pour regarder un film, pour travailler ou je ne sais quoi. L’idée des constructeurs, c’est finalement aussi de personnaliser l’expérience lors du transport.
Léa Szulewicz, présentatrice
Ne me demandez pas le prix de ces voitures ! De toute façon, dans le futur, on ne sera plus forcément propriétaire.
Vincent Carré, directeur des opérations de car-sharing chez Renault
Alors pourquoi est-ce que l’autopartage c’est le monde, je dirais, de demain et d’après-demain ? Il y a deux transformations très importantes qui sont en cours, en Europe et dans le monde. La première, c’est l’urbanisation qui fait que dans des villes qui sont de plus en plus peuplées, les contraintes qui pèsent sur l’automobile sont de plus en plus fortes. Donc, il est de plus en plus compliqué de se garer, il faut absolument basculer sur des véhicules propres pour diminuer la pollution et il faut absolument diminuer le nombre de voitures pour diminuer la congestion et rendre les villes plus agréables. Ça, c’est la première dimension. La deuxième dimension qui est en cours et qui est essentielle dans le monde de l’automobile, c’est qu’on est en train de passer de la dimension de la propriété au partage. C’est-à-dire qu’en fait, c’est tout ce qu’on appelle la sharing economy qui est en train de se mettre en place aussi dans la mobilité : de plus en plus de gens, à commencer par la génération qui ont aujourd’hui entre vingt et trente ans, préfèrent partager une voiture, partager aussi les contraintes, plutôt que de posséder eux-mêmes leur automobile. Et ça, c’est un changement radical qui est en train de se produire.