Y’a bien des fois j’aime pas les femmes Souvent je les hais parce qu’elles sont belles Quand elles sont fortes je les blâme De vouloir s’prendre pour des hommes
Y a bien des fois j’aime pas les hommes Je leur en veux d’être infidèles Et quand je pense aux femmes qui les trompent Je me dis que c’est bien fait pour elle
Car bien des fois j’aime pas les femmes Et leur beau discours de petite mère Et je rends compte quand elles se pâment Pour un idiot bien ordinaire
Parce que bien sûr j’aime pas les hommes Quand ils me chassent de leur univers Je voudrais qu’ils me prennent pour l’un des leurs Je voudrais bien partager leurs rêves
Je me sens ridiculement femme C’est-à-dire frustrée de nature Une de celles qui font les drames Pendant que leurs hommes font les durs
Y’a bien des fois j’aime pas les hommes Et pourtant j’voudrais qu’ils m’adoptent Qui m’apprennent à retenir mes larmes A me sentir fière d’être une sotte
Ce que je peux m’en vouloir d’être une femme Surtout quand je tombe dans les filets D’un de ces pauvres polygames Qui me jurent de s’en aller jamais
J’aime pas les hommes qui me déchirent J’aime pas les femmes qui me consolent Lorsque les hommes veulent revenir Y’a ces mêmes femmes qui me les volent
J’aime pas les femmes quand elles vieillissent Avec des marques de chagrin Je hais les hommes de père en fils Car ils ne comprennent jamais rien
J’aime pas les femmes qui se promènent Qui s’en vont se perdre dans des secrets Elles sont peut-être les prochaines Que tu briseras à tout jamais. Toi que je hais, toi que j’aimais.