Voix off
Alain Marois, concepteur du Smicval market, Vayres, France.
En France, les objets que nous déposons dans les déchetteries finissent en décharge ou en incinérateur quand ils ne sont pas recyclés dans des filières spécialisées. Pourtant, la plupart de ces objets, comme cette cafetière électrique, sont encore en parfait état de marche. Pour leur donner une seconde vie, cet élu girondin décide de lancer en avril 2017 une déchetterie nouvelle génération sur le principe d’un supermarché inversé.
Alain Marois, concepteur du Smicval market
Ce lieu, ici, où nous sommes, a été conçu pour faire changer le regard de nos concitoyens sur l’acte de jeter. Je viens ici pour la première fois pour jeter mes déchets. À l’arrivée, je suis mis dans un univers qui m’amène à, spontanément, prendre conscience que tel objet que je m’apprêtais à jeter peut servir à un autre, tel matériau dont je suis détenteur peut être réutilisable.
Voix off
Ici, les agents valoristes accueillent et orientent les visiteurs pour déposer leur rebut au bon endroit. Rayon meubles, rayon décoration, jouets, sports et loisirs, matériaux, électroménager… Le meilleur moyen de permettre aux habitants de l’agglomération de venir gratuitement faire leurs courses dans ce temple inédit de la récup’.
Journaliste, en voix off
Alors, c’est une première, on est d’accord ?
Alain Marois, concepteur du Smicval market
Il paraît !
Journaliste, en voix off
Mondiale ?
Alain Marois, concepteur du Smicval market
Il paraît !
Alain Marois, concepteur du Smicval market (en voix off)
Les premiers résultats sont à prendre avec du recul, parce que je crois qu’il y a la phase d’engouement. Sur le premier mois, nous avons une diminution de 60 % de la masse des déchets à emporter en enfouissement.
Voix off
À l’heure où la gestion des déchets coûte de plus en plus cher, une sacrée économie qui permettrait d’absorber plus vite que prévu les 350 000 euros de surcoût de la construction, par rapport à une déchetterie classique.
Alain Marois, concepteur du Smicval market
Cet outil est libre. Le concept est libre. Si nous voulions veiller à ce qu’il ne soit pas perverti, il faut que nous déposions à l’INP1, au titre de la propriété industrielle, compte tenu des multiples sollicitations dont nous sommes l’objet.
Voix off
Alors ? Prêts à fréquenter ou dupliquer ce haut lieu de l’économie circulaire ?
Participez à l’aventure de nos pionniers Shamengo.
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1 L’institut national de la propriété industrielle a pour mission, notamment, de délivrer les titres de propriété industrielle (brevets, marques, dessins et modèles) et de participer à l'élaboration du droit de la propriété industrielle.