Voix off
Cédric Carles, fondateur du Solar Sound System , Paris, France.
La mode des festivals électros en plein air va de pair avec l’utilisation polluante de groupes électrogènes. Ce designer, DJ à ses heures et sensible à l’écologie, s’amuse un jour à imaginer une sono alimentée à l’énergie solaire.
Cédric Carles, fondateur du Solar Sound System
Moi, la première fois que j’ai vu des panneaux solaires fonctionner et que j’en ai branché, j’étais assez fasciné. Je vous conseille d’essayer : prenez un panneau photovoltaïque, branchez une sono dessus, voilà, mettez-la au soleil, ça fonctionne. Et vous vous mettez devant, vous faites de l’ombre, ça s’arrête ; vous arrêtez, ça repart. Ça vient de nulle part, ça vient de là-haut, quoi !
Voix off
Son premier prototype fait son apparition en Suisse romande, à l’été 1999.
Cédric Carles, fondateur du Solar Sound System
Comme on faisait des événements de plus en plus longs, on a été forcés en fait de rajouter une autre énergie pour hybrider en fait l’énergie du système. Et du coup les vélos ont pris le relais. Au début, on se posait la question si c’est nous qui allions pédaler, etc. Mais assez vite en fait, c’est le public qui pédale, et qui aime pédaler, qui a envie de pédaler, qui s’éclate bien à faire du vélo…
Catherine Berthillier, fondatrice de Shamengo
Shamengo !
Cédric Carles, fondateur du Solar Sound System
… pour générer l’énergie de la fête.
Voix off
Une platine alimentée par un tricycle et des panneaux solaires, le Solar Sound System était né.
Cédric Carles, fondateur du Solar Sound System
Je sais pas combien on a fait d’interviews, mais c’est un truc assez fou. On se doutait pas en fait de la résonnance de ce projet au niveau… même international. On n’avait pas conscience de ce qu’on était en train de faire.
Voix off
Ces sonos écolos ont déjà fait entendre leur voix dans plus de 500 festivals, et la cadence s’accélère.
Cédric Carles, fondateur du Solar Sound System
Des fois en fait, les gens oublient, en fait, qu’on est sur un système autonome, parce que ça marche très bien et ça marche fort. Et d’un seul coup, paf ! Le truc s’arrête, et là, d’un seul coup, il y a une conscientisation collective. Souvent ça génère des sortes d’énergie de publics, comme ça, et là, ça repart sur les vélos. Et c’est reparti, et ça s’arrête plus quoi.
Voix off
Alors, prêts à pédaler à tue-tête pour faire danser les autres ?