En finir avec l'hystérie féminine

Disponible jusqu'au 28/02/2034 - 23:59Disponible jusqu'au 28/02/2034

Non : l’hystérie n’est pas un trouble mental lié au genre !

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Débattre de l’importance de la représentation des maladies mentales dans la culture populaire.

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    Aujourd'hui encore, on dit d'un homme qu'il est en colère et d'une femme qu'elle est hystérique. « Terriennes » se penche sur ce trouble mental devenu une insulte essentiellement réservé aux femmes pour mettre fin à une construction patriarcale vieille de trois millénaires. Car l'hystérie, vraie souffrance psychique, n'a ni genre ni âge. 

    Chaîne d'origine
    TV5MONDE
    - Modifié le
    29/02/2024
    LIENS :
    Pour en savoir plus
    Isabelle Mourgère, journaliste
    Bienvenue dans Terriennes, l’actualité sur la condition des femmes dans le monde. Cette semaine, nous nous penchons sur une maladie de femmes vue par les hommes. Voilà plutôt comment dans la mémoire collective on pourrait encore aujourd’hui présenter l’hystérie, ce trouble mental devenu insulte essentiellement réservée aux femmes. Dans son ouvrage, l’autrice et psychologue Isabelle Siac cherche à mettre fin à trois millénaires d’une construction patriarcale. Car l’hystérie, vraie souffrance psychique, n’a ni genre ni âge.
    Isabelle Siac, psychologue et autrice
    Ça vient de très loin, parce que l’hystérie, dès le départ, c’est une maladie des femmes qui est mise sur le compte de l’utérus, d’où le mot « hystérie ». On parle de 5e siècle avant Jésus-Christ. Et, en fait parce que les médecins hommes de l’époque ne savent absolument pas comment ça se passe, enfin, comment la reproduction fonctionne. Et donc ils constatent chez les femmes un certain type de symptômes qu’ils savent pas expliquer et ils mettent ça sur le compte de l’utérus. Bon, alors de là, en fait, ça devient aussi la sexualité féminine. Alors, il y a… en gros soit on les guérit en leur assurant une sexualité active soit au contraire par l’abstinence. Du coup, la sexualité est tout de suite mise en jeu et c’est une façon en fait, finalement, de contrôler la reproduction. Et en fait, ce qui ne fait qu’évidemment alimenter la frustration des femmes.
    Isabelle Mourgère, journaliste
    Et ainsi donc, au fil de l’histoire, toutes les femmes étaient potentiellement hystériques. Parmi elles, de grandes figures comme Marylin Monroe, Lady Di ou encore Marie-Antoinette.
    Isabelle Siac, psychologue et autrice
    Marie-Antoinette reste dans l’histoire comme un personnage hystérique au sens elle est très suggestible, elle est très sensible au regard des autres. Il y a une espèce de continuum, on va dire, entre Marie-Antoinette et Lady Di, enfin Diana, une femme comme ça qui est très exposée, mais qui en même temps ne s’appartient pas du tout, parce que justement elle est très exposée et qu’en même temps, c’est pas elle qui est aux premières loges, c’est-à-dire c’est pas elle qui a le pouvoir. Finalement, son seul pouvoir c’est ce qu’elle représente.
    Isabelle Mourgère, journaliste
    Et aujourd’hui encore, on dit d’un homme qu’il est en colère quand une femme, elle, est hystérique, la colère, évidemment, étant bien plus digne que l’hystérie. Mais les hommes, aussi, ont leur part d’hystérie.
    Isabelle Siac, psychologue et autrice
    Les hommes hystériques sont pas reconnus comme tels. C’est-à-dire que des hommes qui ont besoin d’être dans la séduction et qui se plaignent, on en connaît tous. Voilà, des gens qui sont frustrés, qui mettent leur corps en avant, qui sont dans la séduction comme ça faute de mieux, on en connaît. Mais c’est pas viril, donc c’est un peu compliqué, finalement, de reconnaître que bah voilà : toutes les femmes ne sont pas hystériques et il y a plein d’hommes qui souffrent d’hystérie.
    Isabelle Mourgère, journaliste
    Voilà un dossier à retrouver sur le site de Terriennes. À la semaine prochaine. 

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