Voix off La grande majorité du riz cultivé au Japon est traitée à coups de pesticides, insecticides et fongicides. En 1989, cet agriculteur biologique découvre que dans une rizière, l’élevage de canards est un excellent substitut à tous ces produits chimiques.
Takao Furuno, promoteur des canards dans les rizières
Les canards mangent les pucerons, les mauvaises herbes ; et en barbotant dans l’eau, ils stimulent les plantations de riz tout en leur apportant des nutriments grâce à leurs déjections.
Voix off
Pour éviter qu’ils soient attaqués par des chiens errants, des renards ou des corbeaux, Takao installe tous les ans en été une clôture électrique autour et au-dessus de ses sept hectares de rizières, avant de relâcher ses canards et leurs petits.
Takao Furuno, promoteur des canards dans les rizières
Bon voyage ! C’est très sympa de les regarder parce qu’ils sont manifestement heureux. Regardez : ils nagent, ils mangent et ils s’ébattent librement dans cette rizière. Ça n’a rien à voir avec l’élevage intensif en batterie. Et moi, ça me rend heureux de faire ce métier. Au départ, les agriculteurs de la région pensaient que je ne pourrais jamais gagner ma vie de cette manière. Et même si les résultats prouvent aujourd’hui le contraire, ils ne sont jamais venus me demander de les former. En fait, plus les gens habitent loin, plus ils sont demandeurs.
Voix off
Des étudiants, des chercheurs, des agriculteurs viennent de plus en plus nombreux, du monde entier, suivre gratuitement l’enseignement de ce docteur en agronomie.
Takao Furuno, promoteur des canards dans les rizières
C’est clair que ça demande plus de travail. Ça coûte plus cher parce que je fais du riz et du canard. Mais je m’y retrouve largement financièrement en vendant mon riz biologique directement aux consommateurs deux fois plus cher qu’un agriculteur conventionnel. Sans parler des revenus générés par la vente des canards.
Voix off
Alors, prêts à découvrir le pouvoir des canards qui améliorent mieux que quiconque la rentabilité des rizières ?