Isabelle Mourgère
Bienvenus dans Terriennes, l’actualité des femmes dans le monde. Le Choix de Terriennes cette semaine encore concerne le sexisme et le harcèlement sexuel en politique. Une semaine après le scandale Denis Baupin en France, dans une tribune publiée dans la presse, dix-sept anciennes ministres ont décidé de ne plus se taire. Toutes racontent les attaques sexistes vécues sous les sceaux de la République.
[Reportage]
Voix off
Dix-sept femmes, de droite comme de gauche, de toutes générations, comme Cécile Duflot, Aurélie Filippetti ou Christine Lagarde. « L’impunité, c’est fini. Nous ne nous tairons plus. Nous dénoncerons systématiquement toutes les remarques sexistes, les gestes déplacés, les comportements inappropriés. »
Catherine Trautman, ex-ministre de la Culture
J’ai vécu le sexisme violent dans le refus de considérer que ma place était là où je l’avais conquise. J’étais en cause comme femme aussi. Et agressée, je dirais, verbalement, en tout cas, comme tel. On ne peut pas trouver agréable d’être traitée de « pitbull à rouge à lèvres » par exemple.
Voix off
Ces comportements sexistes, ces ministres n’ont pas toujours su y faire face.
Michèle Demessine, sénatrice du Nord
Pour beaucoup on ne sait pas où est le curseur… à quel moment c’est une atteinte sexiste, une atteinte à l’intégrité.
Rama Yade, ex-secrétaire d’État au Droit de l’homme
En politique, il faut avoir du mental. Et si vous êtes trop marquée par certaines remarques, certaines agressions sexistes, il est possible que vous finissiez par laisser tomber. Et eux de dire « Eh bien on vous l’avait dit, les femmes en politique ça marche pas. Elles sont trop fragiles. »
Voix off
Dans la tribune, des mesures concrètes pour faire reculer le sexisme : L’allongement des délais de prescription en matière d’agression sexuelle, la possibilité pour les associations de porter plainte à la place des victimes, l’instruction donnée au parquet de poursuivre systématiquement en cas de harcèlement.
Isabelle Mourgère
Le Coup de griffe de Terriennes aux responsables du scandale des prothèses mammaires défectueuses. Six ans après, le fondateur de la société qui a fabriqué et vendu ces tristement célèbres PIP, a été condamné à quatre ans de prison. Mais qu’en est-il des 300 000 à 500 000 femmes concernées dans le monde ? Pour elles, les conséquences sont à vie. L’une d’elles témoigne sur le site de Terriennes. Elle dénonce à la fois les lenteurs judiciaires, les manquements sanitaires, mais aussi la violence machiste ainsi que l’atroce solitude des victimes.
[Reportage]
Joëlle Manighetti, victime des prothèses PIP
Satisfait quand même que la confirmation du jugement de Marseille ait été donnée, ça c’est quand même une satisfaction. On reconnaît quand même que ce gel, quoi qu’en dise monsieur Mas, il est quand même toxique et dangereux, et que les problèmes de santé que nous avons sont bien liés à ce gel.
Isabelle Mourgère
Un coup de cœur à cette jeune femme iranienne. Sa photo, le crâne rasé, a fait le tour des réseaux sociaux. Au départ, elle avait décidé de se raser la tête pour vendre sa chevelure au profit d’enfants atteints d’un cancer. Et puis elle s’est dit « Et pourquoi remettrais-je donc le voile puisque je n’ai plus de cheveux à cacher ? » Elle a donc décidé de sortir dans la rue, tête nue, en Iran. Un véritable acte politique, courageux et inédit.
Autant de sujets et bien d’autres à retrouver évidemment sur notre site. Quant à nous, on se retrouve bien sûr ici-même la semaine prochaine.