Une infirmière à Rabat, hôpital pour enfants Donc, bonjour, je vous parle en direct des urgences pédiatriques de l’hôpital d’enfants de Rabat. Donc, nous venons de recevoir des visières de protection.
Voix off
Des protections conçues par des ingénieurs bénévoles et fabriquées aux quatre coins du Maroc, par des citoyens engagés. C’est le cas de tous, dans cette agence de publicité à Tanger. Ils ont cessé leur activité et se sont portés volontaires pour produire ces masques visières qui manquent cruellement aux médecins et aux infirmières. Tous gantés, et sortis du confinement uniquement pour aider.
Naoufal Alaoui, directeur général Iyaa Pub
On a fait des modifications en fonction de ce que nous ont dit les médecins. Le masque est 100 % stérilisable avec les produits habituels de stérilisation. Notre but est d’atteindre, d’ici 24 à 48 heures, la production de 2 000 masques.
Voix off
Soit plus de 1 000 masques par jour. Des libraires ont aidé pour la matière première en offrant tout leur stock de plexiglas. Et partout à Tanger, des bénévoles s’activent. Dans ce modeste atelier de découpe plastique et métallique, Mohamed Abatoui travaille, lui, à la fabrication de pièces de respirateurs. Il collabore à distance avec l’Université des sciences et techniques de Tanger, qui a rejoint le collectif et mis tout son matériel à disposition, dont cette indispensable imprimante 3D, pour fabriquer vite.
Mustapha Ouardouz, chef département ingénierie mécanique
On dispose d’un ensemble de technologies, d’ailleurs on développe des systèmes, donc, qui peuvent rentrer, dans des dispositifs de … d’assistance à la ventilation.
Voix off
Le collectif d’ingénieurs qui supervise le travail de tous ces bénévoles a été créé il y a deux semaines. Il a lancé son appel à la solidarité sur Internet et fonctionne si bien qu’une antenne vient d’être lancée à Dakar, au Sénégal. Toutes travaillent comme des laboratoires d’essai, pour convaincre les autorités de prendre le relai. Sabrina est formatrice en entreprise, cheffe d’équipe à Tanger. Elle travaille sans relâche pour que soit enfin validée une production de masse.
Sabrina Nassih, formatrice en entrepreneuriat
Notre objectif ultime, c’est qu’une fois un modèle validé et testé, nous aimerions qu’il passe à la phase industrialisation.
Voix off
En attendant, chaque antenne livre localement, limitant les déplacements pour minimiser la propagation du virus. Les autorités marocaines ont pris contact avec le collectif. Des industriels sont déjà prêts à produire certains prototypes.