Anne-Claire Coudray, présentatrice
Bonsoir Frédérique.
Frédérique Agnès, chroniqueuse
Bonsoir Anne-Claire.
Anne-Claire Coudray, présentatrice
On va parler « intelligence artificielle », cette capacité qu’ont les ordinateurs à penser comme nous, comme les humains. Et dans ce secteur, le moins qu’on puisse dire, c’est que les progrès sont fulgurants et stupéfiants.
Frédérique Agnès, chroniqueuse
Et pour commencer cette chronique, Anne-Claire, je vous propose une petite surprise. On m’a dit que vous aimiez la musique classique, alors…
Anne-Claire Coudray, présentatrice
Beaucoup !
Frédérique Agnès, chroniqueuse
… Musique, maestro ! Ça vous plaît ?
Anne-Claire Coudray, présentatrice
Ça me plaît beaucoup, cette petite pluie de notes.
Frédérique Agnès, chroniqueuse
La musique, elle, c’est une symphonie qui a été créée par un ordinateur. Il s’appelle Aiva, c’est un ordinateur français, s’il vous plaît. Eh bien, il a analysé des milliers et des milliers de morceaux de grands compositeurs, mais ce que l’on entend, ce n’est pas un assemblage de morceaux, ce n’est pas une copie, c’est une œuvre originale, et d’ailleurs cet ordinateur est inscrit en tant que compositeur à la Sacem.
Anne-Claire Coudray, présentatrice
Alors on l’a vu, hein, les ordinateurs sont capables de nous procurer des émotions grâce à l’art, à la musique… Est-ce qu’ils sont capables de ressentir nos émotions ? Est-ce qu’on peut l’exprimer comme ça ?
Frédérique Agnès, chroniqueuse
Alors, ressentir nos émotions, peut-être pas, pas encore en tout cas. En tout cas, les reconnaître, ça oui. Et pour comprendre comment, on va faire une petite démonstration en direct, c’est parti, le scanner est là : je vais mimer deux émotions, la joie, puis la surprise…
Vous le voyez, je suis scannée.
Anne-Claire Coudray, présentatrice
Vous le faites très bien.
Frédérique Agnès, chroniqueuse
N’est-ce pas ? Actors Studio ! Ma voix également est scannée. Eh bien, des ordinateurs ont fait ça avec des milliers de visages pour apprendre les émotions. L’avenir de ça, c’est quoi ? Ce sont les robots compagnons, ils existent déjà, on en a déjà parlé dans ce journal, ils sont encore dans une version simple. À l’avenir, les ordinateurs devraient pouvoir savoir ce que vous ressentez ; si vous êtes triste, joyeux… et donc adapter et leur comportement et leurs paroles à cet état d’esprit.
Anne-Claire Coudray, présentatrice
Alors, on l’a bien compris, vous l’avez prononcé ce mot qui est essentiel : s’adapter, apprendre en permanence… Mais est-ce que ce n’est pas terriblement inquiétant, finalement ? Est-ce que l’homme pourrait un jour perdre le contrôle sur ses créatures ?
Frédérique Agnès, chroniqueuse
En tout cas récemment un évènement troublant s’est produit aux États-Unis : des chercheurs ont programmé deux ordinateurs que nous avons installés ici : Alice et Bob, c’est comme ça qu’ils les ont appelés. Alice et Bob ont été programmés pour fabriquer un programme de langage, pour discuter entre eux. Alors, ils ont bien fait cela sauf que, ce qui s’est passé, c’est que les choses ont échappé aux chercheurs et qu’à la fin ils n’ont pas su décrypter, ils ne savent pas ce qu’Alice et Bob se sont dit, ce qui est quand même un peu inquiétant !
En tout cas, du coup, la question est pertinente : est-ce que ces intelligences artificielles peuvent à terme devenir incontrôlables, voire dangereuses pour l’homme ? En tout cas, Google travaille sur une sorte de « bouton rouge », un bouton d’arrêt d’urgence pour stopper un ordinateur qui deviendrait fou et si cet humanoïde que nous voyons là devait prendre le contrôle du journal, ce que nous ne souhaitons pas, eh bien regardez : voilà, je le désactive !
Anne-Claire Coudray, présentatrice
Avouez que ce serait quand même dommage qu’ils nous remplacent un jour, Frédérique…
Frédérique Agnès, chroniqueuse
Totalement.
Anne-Claire Coudray, présentatrice
Merci beaucoup, Frédérique.
Frédérique Agnès, chroniqueuse
Bonsoir, Anne-Claire.