Café jetable

Disponible jusqu'au 01/03/2027 - 23:59Disponible jusqu'au 01/03/2027

Bizarre… on commande un café puis on le jette ?

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Durée
2:06

Vidéo

PPPB-CafeJetable-video
Ressources pédagogiques
  • A2
    Adultes

A2 élémentaire

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Adultes
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Vocabulaire : cuisine
Éducation aux médias : analyse des images
Éducation aux médias : magazine
Fiche enseignant
Fiche apprenant
Fiche matériel
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    Le café n’est pas encore la boisson la plus consommée au monde, mais son marché est en pleine croissance. Les recettes de cafés se multiplient. Parmi elles, il y a le café jetable. Qu’est-ce que ça peut bien être ?

    Chaîne d'origine
    TV5MONDE
    - Modifié le
    13/10/2023
    Voix off
    Le café jetable. Nous sommes en Algérie le café que l’on achète puis qu’on emporte avec soi pour le boire dans la rue ou au bureau, par exemple, se nomme café jetable. Café jetable, c’est d’abord une formidable figure de style : l’hypallage. Une hypallage est une construction deux mots sont liés par la syntaxe. L’adjectif jetable vient qualifier le nom café. Sauf qu’on attendrait qu’il qualifie à la place un troisième mot. Ici, il n’y a aucune raison que le café soit à jeter : il serait plutôt à boire, donc buvable. Alors, si ce n’est le café, qu’est-ce qui est jetable ? C’est la fameuse tasse ou le gobelet qui n’est pourtant pas nommé dans la locution. Mais on comprend bien qu’il est sous-entendu, et comme on le comprend bien, on s’épargne de le dire. « Tu me ferais un café dans un gobelet jetable ? » On va au plus efficace et on obtient le café jetable. À côté du classique À emporter, et du plus récent Clique et collecte, l’adjectif jetable met la lumière sur un aspect intéressant qu’on a tendance à vouloir oublier. Dans tout ce qu’on ne consomme pas sur place, on produit énormément de déchets. Jetable renvoie donc à la tasse ou au gobelet en plastique ou en carton qui va finir à la poubelle si ce n’est par terre. L’originalité et la force de cette locution est donc de nous mettre face à nos responsabilités. Dans un autre genre de café responsable, on le paie mais on ne le boit pas, on le laisse à quelqu’un qui ne pourrait pas s’en offrir un. Cette initiative assez récente porte un nom : c’est le café suspendu, pour plus tard. Il y a mille et une autres façons de parler de café dans le monde francophone. Au Maroc, on a le café cassé avec un nuage de lait. Si on va en Suisse et qu’on ajoute encore du lait, on l’appelle café renversé. En Belgique, une lapette est un café très léger, pas loin du jus de chaussette, image courante en France pour décrire un café fadasse. C‘est sans oublier les cafés allongés, noisette, brûlot, liégeois, frappés, serrés, arrosés, turcs, viennois, américains : il y en a pour tous les goûts et dans toutes les tasses. Il ne reste plus qu’à s’entendre.