Burundi : un charbon pas comme les autres

Disponible jusqu'au 18/10/2029 - 23:59Disponible jusqu'au 18/10/2029

Des combustibles verts permettront-ils de lutter contre la déforestation ?

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2:56

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Contenus complementaires

    Face à la déforestation croissante, des initiatives naissent au Burundi. Delphin Kaze a par exemple mis au moins un charbon « 100 % écologique et 100 % organique ».

    Chaîne d'origine
    TV5MONDE
    - Modifié le
    24/04/2025

    Voix off 

    À première vue, c'est une usine comme une autre. On y produit du charbon. La poussière noire qui se dépose un peu partout en atteste d'ailleurs. Seulement, quoi qu'en dise sa couleur, ce charbon n'est pas noir, mais vert : un charbon écologique, entièrement issu de déchets biodégradables. Les matières premières, des parches de café, des palmiers, des balles ou des sons de riz transformés en tiges prêtes à être brûlées une fois séchées. À l'origine de ce processus, un jeune entrepreneur et son rêve de trouver un substitut au charbon de bois pour stopper la déforestation et recycler les déchets agricoles. 
    Delphin Kaze, fondateur et directeur général de « Kaze Green » 
    J'ai pensé à une idée de transformer ces déchets, les transformer en une sorte d'arbre ou une sorte de tige et puis transformer cette tige en des solutions comme le charbon. Et c'est ce qu'on est en train de faire. Au début, c'était une initiative purement artisanale. 
    Voix off 
    Créée il y a 7 ans, son usine emploie désormais 100 personnes et produit jusqu'à 20 tonnes de combustible par jour. En collaboration avec des coopératives de fermiers pour la collecte des résidus agricoles comme ces rafles de maïs séchées, broyées, carbonisées en cette poudre noire qui, une fois mélangée avec de l'amidon, est compressée pour être transformée en briquettes de charbon. 
    Delphin Kaze, fondateur et directeur général de « Kaze Green » 
    C'est déjà un charbon qui a une très longue durée de combustion. Donc si tu l'utilises, c'est durable. Également, ils ont des qualités de combustion, ils ont un pouvoir calorifique, suffisant et même parfois supérieur à certains types de charbon qui sont sur le marché. C'est 100 % écologique, 100 % organique. Il n'y a pas de produits chimiques additionnels. 
    Voix off 
    Un produit écologique et bon marché. Un kilo de ces briquettes est vendu 27 centimes d'euros. La même quantité de charbon de bois peut coûter trois fois plus cher, jusqu'à 72 centimes d'euros. Ce produit est vendu à des entreprises étrangères, mais aussi à des clients burundais, comme cet hôtel sauna de Kamenge, qui utilise désormais ces tiges à la place du charbon ou des bûches de bois. 
    Epitace Niyongabo, employé d’un sauna d’un hôtel 
    Ce combustible est spécial. Regardez : il ne dégage pas beaucoup de fumée, ce qui provoquerait des maladies aux yeux par exemple. Ça chauffe bien et l'ébullition devient intense. L'eau devient très chaude, ce qui plaît à nos clients du sauna. 
    Voix off 
    Pour les écologistes, de telles entreprises sont essentielles au Burundi qui fait face à des risques de déforestation massive. 
    Albert Mbonerane, écologiste, ex-ministre burundais de l’environnement 
    La recherche du charbon de cuisson, et puis aussi au niveau des infrastructures, on continue à construire et quand on construit, on cherche toujours le bois, et c'est la déforestation. Quand j'entends dire « Vous pouvez couper ces arbres-là, etc. pour étendre les superficies pour l'agriculture », donc pour moi ça devient un problème. 
    Voix off 
    La population burundaise dépend à plus de 90 % du bois pour ses besoins en combustible.