Benjamin, charpentier

Disponible jusqu'au 21/06/2033 - 23:59Disponible jusqu'au 21/06/2033

Le métier de charpentier : entre construction et restauration.

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Durée
3:21

Vidéo

ACSM-Charpentier-video
Ressources pédagogiques
  • < A1.1
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< A1.1 entrée dans l'écrit A2 élémentaire

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    Benjamin Danel a participé au chantier de restauration du château de Villers-Cotterêts, future Cité internationale de la langue française. Avec son équipe, il a refait toutes les charpentes du château. Cette vidéo vous donne l’occasion unique de voir un magnifique travail en bois. 

    - Modifié le
    12/10/2023
    Benjamin Danel, charpentier
    Je m’appelle Benjamin. Benjamin Danel. Je suis charpentier et je travaille donc sur le chantier de Villers-Cotterêts en tant que chef de chantier. J’ai fait un CAP en charpente quand j’avais 19 ans et puis je me suis piqué au métier ; ça m’a plu en fait. À la base, je voulais plus m’orienter vers de la charpente marine et puis je me suis pris au jeu de la charpente traditionnelle. J’ai voyagé un petit peu. Et vraiment, c’est un métier qui m’a beaucoup plu, notamment dans la partie restauration, monument historique. J’étais itinérant sur le tour de France, mais j’ai pas terminé mon tour. Ici, vous avez du neuf, là, on voit en partie du neuf ; on a changé le lien de faîtage. Là, on est vraiment sur une partie on a majoritairement de l’ancien et on est venu un maximum mettre du neuf. On a aussi créé des consoles là-bas contre le mur, vous voyez, pour éviter justement d’avoir à retirer tous les vieux bois qui étaient sains, quoi. La charpente, c’est purement et simplement des triangles. Si vous voulez, c’est la base du triangle qui était à changer. Donc on gardait les deux éléments hauts du triangle et on changeait la base du triangle. Quand on doit remplacer, on part sur les mêmes sections, c’est-à-dire les mêmes dimensions de bois et on définit si on va remplacer la pièce entièrement ou si on va la remplacer partiellement. Dans ces cas-là, on détermine un assemblage qui va résister avec le temps, structurellement. Cette pièce-là est un arbalétrier. Donc vous avez vu c’est pareil on a intégrer une partie neuve. En fait, on a gardé l’ancienne entrée ; parce que l’ancienne poutre a été gardée, elle a été creusée, on lui a mis une lame en métal qu’on voit peut-être un peu mieux là, ici et on a coulé une résine à l’intérieur. On a opté pour cette solution qui nous permettait justement de conserver un maximum de l’ancien. Cette flèche a été refaite entièrement à neuf. Elle a été déposée et refaite à neuf. Ce qui m’a passionné, c’est l’aspect très concret de la chose, en fait. Quand on fait une erreur, on est devant le fait accompli. On la voit clairement. Donc c’est intéressant et c’est l’aspect humain aussi du métier parce que c’est des métiers qu’on peut difficilement faire seul, donc il y a un aspect humain qui est intéressant. C’est aussi des pièces qui sont bien plus grosses que nous la plupart du temps, qu’on doit bouger. Donc il faut réfléchir un maximum à comment se préserver le dos pendant la quarantaine d’années dans laquelle on doit travailler, quoi. C’est un métier qui amène beaucoup de réflexion, beaucoup de réflexion et de l’organisation sur le… du point de vue humain. Nan, c’est vraiment intéressant. Ici on a… Xavier et Thomas qui travaillent chez nous, ici. Thomas qui est apprenti. Ils sont en train de réinstaller les lucarnes en fait. On a des choses très intéressantes sur notre métier en fait, beaucoup de facettes aussi que le grand public ne voit pas, qui demandent une certaine technicité, honnêtement, c’est pas des clous, un marteau et boum boum. C’est ça aussi, mais c’est aussi beaucoup de travail technique en arrière-plan. Qu’est-ce qui pourrait nous identifier ? C’est à la fois la modestie de notre métier puisque ce qu’on fait, ce sera toujours caché. Là, on voit rien, c’est isolé de partout. Tout ce qu’on a pu faire et travailler au mieux sera caché quoi.