Bénédicte Guillot, responsable de recherches archéologiques - Institut national de recherches archéologiques préventives
Le casque et la carte. Pour ceux qui n’ont pas la carte, on… Voilà.
Ce qu’il faut c’est la passion, parce que de temps en temps, ce n’est pas un temps idéal et de temps en temps on remue la boue. Et puis, y a une envie chaque fois de découvrir. En archéologie, donc, il y a plein de métiers et après il y a plein de spécialités. Moi, je me suis spécialisée dans l’étude de la ville depuis l’origine, si c’est gaulois ou gallo-romain en France et la relation avec les châteaux. Donc c’est pour ça qu’on m’a demandé de venir fouiller ici à Villers-Cotterêts.
Là, on est dans la Cour des Offices. La haute-cour, c’est là où il y a le seigneur ; et la basse-cour, bah, c’est là où il y a toutes les dépendances, c’est-à-dire la forge, les écuries, les étables, les cuisines, le logement des domestiques, etc. Et comme on ne connaît absolument rien du château du Moyen Âge avant la construction du Beau Logis par François 1er, c’était l’occasion, ces travaux de restauration et de rénovation du château, de voir un peu qu’est-ce qu’il y avait à cet endroit-là.
Le métier d’archéologue, en fait, est vraiment multiple. Si on aime l’histoire, c’est parfait, si on aime écrire, c’est parfait, si on aime les mathématiques, c’est parfait, si on aime la chimie, c’est parfait, si on aime le mobilier, les objets, c’est parfait. En fait on utilise une gamme… On est tous archéologues, mais avec vraiment des métiers différents. Il y a un des métiers qui est donc vraiment, ce qu’on appelle souvent « sédimentaire », donc c’est vraiment la fouille. Donc on ouvre le terrain et on regarde ce qu’il y a dessous. Et puis, il y a une autre partie qui regarde aussi les murs qui sont encore en élévation, qui sont encore là.
Souvent on voit en archéologie avec des petits outils, mais au début, il faut commencer par la pelle, et la pioche, et la brouette. Et la truelle, c’est vraiment l’outil qui sert, qui est le plus grand, qui permet de nettoyer. Après, on a des outils… la même truelle plus petite si on doit faire des choses beaucoup plus fines. On utilise aussi des outils de plus en plus fins, donc vous voyez ça c’est un petit outil qui permet aussi de creuser. C’est si on doit par exemple nettoyer un mur. On a aussi ce qu’on appelle les outils de dentiste, mais… je ne sais pas d’où vient ce nom-là parce que je ne suis pas sûre mais ça doit être des outils… donc là comme vous pouvez voir, c’est une trousse qui est faite pour les archéologues et en fait dedans on a vraiment des outils très fins. Donc ça c’est souvent quand on fouille des petits, des sépultures. On a des balais, donc soit le balai de chantier, le balai qu’on utilise chez soi, soit alors les pinceaux, pareil, pour vraiment finir puisqu’on doit faire des photos, on doit faire des dessins. Après, ça va être recouvert ou détruit.
Faut essayer de faire le plus propre possible, en tout cas prendre tous les renseignements et grâce maintenant à la technologie, on fait de plus en plus de photos, on peut faire les dessins, on fait des relevés.