Femme portefaix
Grand marché ! C’est grand marché plus beau !
Le guide
Ouais ici, c’est le Grand Marché...de Lomé. Comme dans tous les pays africains, voici le marché de Lomé, elle* a beaucoup de particularités.
(chanson)
Ces filles, bon, elles sont... Elles ont pas de parents, les parents sont démunis, tantôt, les parents sont démunis, et ces filles-là, les parents sont décédés, et c’est eux qui viennent jusqu’ici pour trouver de quoi manger. C’est plusieurs personnes, elles viennent se grouper. On leur choisit une cour commune. Hein, un cour commun** et laissés-là, ils dorment, pour venir au marché et chaque matin afin de trouver quelque chose à manger. C’est très difficile, hein, le portefaix c’est difficile, parce que bon, y’a rien, c’est par rapport à cela qu’elles viennent au marché pour trouver de quoi manger. Hein, c’est pour ne pas voler, c’est pour ne pas se prostituer. C’est par rapport à cela qu’elles font ça. Pour pouvoir subsister. Ouais...
(chanson)
Le guide
C’est normal, parce que nous, les hommes, on est aux champs, et on fait des durs métiers. Bon, les femmes, bon, c’est eux*** qui viennent dans le marché. .. Le marché c’est fait pour les femmes, pas pour les hommes. Et ouais...
L’interviewer/caméraman
Mais c’est dur aussi, non ?!
Le guide
Ah bah, et bah, c’est comme ça l’Afrique, ouais !
Une acheteuse
Ils restent dans des boutiques proches. D’autres restent dans des boutiques proches, pour transporter les cartons, les choses des cartons et les bagages. D’autres transportent les nourritures, les nourritures que nous achetons dans nos tasses, pour ramener à la maison. Et, ils font tout ! Vous allez voir des vieilles femmes, âgées de 40 à 45 ans qui transportent ça, c’est... c’est pitoyable pour eux, c’est pitoyable...
*il (le marché) / ** une cour commune / *** elles